
Les restaurants au cinéma sont des lieux où le visible s'entrechoque avec l'invisible : ce que les personnages commandent n’est jamais ce qu’ils viennent vraiment chercher.
On y goûte des illusions, on y savoure des désirs à demi-mots, on y avale souvent ce que l’on ne peut pas dire.
Et pour analyser tout cela, je m'appuierai sur :
👉 Vertigo
👉 Il était une fois en Amérique
👉 La Belle et le Clochard
👉 La La Land
Avant même d’être un lieu social, Ernie’s est un espace de rituel visuel.
Hitchcock organise le décor comme une toile :
Lorsque Madeleine apparaît, elle est cadrée comme un tableau vivant :
La scène annonce toute la dynamique du film : un homme qui s’éprend d’une image plutôt que d’une femme.
Ernie’s n’est pas un restaurant : c’est le premier étage du piège
Le restaurant est sophistiqué, presque excessif :
Tout sonne trop : trop beau, trop orchestré, trop loin d’eux. Le rendez-vous est un théâtre social et la cuisine un décor, pas une expérience.
Le plat proposé, des spaghetti bolognaise est un symbole. C’est simple, populaire, généreux. Et surtout partageable.
La scène du spaghetti partagé est célèbre parce qu’elle associe :
La scène où Sebastian joue du piano dans un restaurant qui exige de lui des standards de Noël est fondatrice : le restaurant est ici un lieu qui empêche le rêve.
Manger dans ce contexte signifie :
Plus tard, Mia et Sebastian dînent ensemble dans un restaurant chic.
Ce repas est un espace de révélation :