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Le Calendrier de l'Avent : Pièce 17 - La Chambre "Catherine de Médicis"

Aujourd’hui, nous voici dans la Chambre “Catherine de Médicis”.

Alors laissons-là nous raconter son histoire avec la gastronomie.

Je nais en 1519 à Florence, je deviens reine de France en me mariant avec Henri II en 1533. En gastronomie, je suis connue pour avoir introduit des éléments culinaires italiens à la cour française. Parmi ces contributions, la pâtisserie occupe une place importante dans la transformation de la scène culinaire française.

L’influence de Catherine de Médicis sur la gastronomie ?

Le Voyage Culinaire de Catherine de Médicis

Lors de mon mariage avec Henri II, très gourmande j’amène avec moi une suite de chefs italiens talentueux, qui enrichissent la cuisine française de nouvelles saveurs et techniques. À une époque où la gastronomie était un véritable art, la Renaissance voit émerger une fusion des traditions culinaires italiennes et françaises.

Les Délices Glacés d'Italie

Parmi les innovations introduites, les fameux desserts glacés occupent une place particulière. Tour droit venu d’Italie, ce savoir-faire a marqué le début de la passion française pour les sorbets, gelati et autres plaisirs glacés qui ont perduré au fil des siècles.

Le Cacao et la Découverte du Chocolat

C’est aussi moi qui fait découvrir le cacao en France. Alors que le chocolat était déjà connu en Europe, son introduction à la cour française a été un moment marquant. C'est ainsi que le chocolat a commencé à conquérir les palais français, préfigurant l'émergence de la tradition chocolatière française qui deviendra plus tard célèbre dans le monde entier.

La Légende de la Galette

De même, je suis à l’origine de la création de la galette. J’ai présenté cette recette aux Parisiens lors d'une fête, faisant ainsi entrer ce dessert, semblable à une crêpe, dans la culture sucrée française. La galette est depuis devenue une spécialité incontournable, notamment lors de la célébration de l'Épiphanie.

La Cour et les Maîtres Pâtissiers Italiens

Enfin, j’ai surtout encouragé l'arrivée de maîtres pâtissiers italiens à la cour française. Ces artisans de la pâtisserie ont joué un rôle crucial. Popelini et sa pâte à chou, les macarons, les florentins et j’en passe ! Aujourd’hui encore, des siècles plus tard, mon nom reste donc intimement lié à la gastronomie.

Le mythe de l’héritage Culinaire de Catherine de Médicis

Mais, dites-moi ? Vous n’y avez tout de même pas cru ? Eh oui, tout cela ne sont que mythes que l’on raconte très souvent. Pourtant la véritable histoire est tout autre. En arrivant d’Italie, je n’ai que 14 ans et ne parle pas très bien le français et suis donc méprisée par les puissants du royaume.

Et toutes ces histoires sont issues du mythe italien dans la cuisine française. Au XIXe siècle, certains auteurs français avaient une vision très romantique et idéalisée de l'Italie. Certains d'entre eux, comme Pierre Lacam, affirmaient donc que j’avais influencé la cuisine française.

Mais, vous pouvez consulter les archives, dans les registres du personnel qui a travaillé à ma cours depuis mon arrivée en France jusqu'à ma mort, aucun chef italien n'a été trouvé. Vous allez rire, aucun des chefs à qui l'on attribue une influence sur la cuisine française sous mon patronage n'a réellement existé ou créé les plats qui leur sont attribués. Prenons Popelini, par exemple. Il semble être apparu pour la première fois au début des années 1890 dans un livre de Pierre Lacam, un fervent promoteur du « mythe italien » en général. Ceux qui ont lu les écrits de Lacam peuvent facilement conclure que l'auteur a inventé ce « chef Pasterelli [qui] s'appelait Popelini » et qui aurait “apporté avec lui la recette d'une pâte qui séchait sur le feu, qu'il avait transformée en un excellent plat qu'il avait nommé en son honneur à la cour”.

Quant aux glaces, souvent associées à Procope Cultelli, c’ est une erreur ! Elles étaient déjà présentes en France avant son arrivée en 1686. En 1682,  déjà, Le Nouveau Confiturier François fournissait une recette pour un type spécifique de glace, appelée « neige de fleur d'orange”.

Alors ne vous laissez plus avoir et sachez bien que tout cela n’est que mythe ! À bientôt !

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