
Moment mythique : Preskovitch arrive avec un “gâteau roulé” slovène « fait à la main ». La dégustation se mue en véritable torture gustative.
On observe :
Le gâteau devient un objet comique construit sur l’incongruité culinaire. C’est un choc culturel matérialisé par un dessert : l’étranger maladroit, l’hospitalité forcée, le dégoût refoulé.
Pierre Brochant explique le concept du dîner à Juste Leblanc : chacun doit amener un “con”. Cette scène structure le film : le repas est présenté comme un rituel initiatique, codifié, cruel.
Chez de Funès, manger est une performance. L’aliment devient une arme, un verdict, un sésame.
On assiste à une succession de scènes où Duchemin goûte des plats de grands restaurants incognito, avant de dévoiler son identité avec fracas.
Le faux vs. le vrai : Duchemin goûte un poulet… en plastique comestible.
L’humiliation est totale.
La nourriture n’a plus une fonction nutritive mais une fonction narrative. La soupe devient un pont entre deux mondes, un code, un dialecte.
Autour de la fondue, chacun se dévoile :
La fondue colle, goutte, déborde : exactement comme leurs mensonges.
La nourriture souligne leur inadaptation, leur ridicule, leur incapacité à “survivre hors des rails”.
Tout y est chorégraphié comme un film d’action. Le repas détourne entièrement les codes du cinéma hollywoodien.